[Cet article est un copié collé du blog de raffa, j’aurais pu prendre le temps de le réécrire, mais sincèrement à quoi bon et il y a urgence]

C’est une information d’IMPORTANCE à diffuser (sur vos blogs, forums, connaissances etc.) très vite.

En résumé : Ceux qui ne mangent pas bio (et encore) et qui vivent en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie, à Malte, en Grèce et en Espagne, ont probablement consommé, et consomment encore, de l’huile de moteur ukrainienne ! Ce en toute connaissance des industriels… des autorités de ces Pays… et de l’Union Européene. Mieux, cette dernière a, pour l’occasion, autorisé la vente de tous les aliments contenant moins de 10% d’huile de tournesol frelatée  (en prenant tooooutes les précautions pour garantir la sécurité du consommateur évidemment). Ben voyons  !!

Vous imaginez sans peine le précédent que cela créé. Et ce pour tous les pays européens.

Mais je me demande sérieusement de qui on se f.. et combien de temps vont durer leur conn…

L’huile frelatée pas chère ça arrange tout le monde (enfin sauf le con… sommateur).  Et si le seul prix a payer c’est de vendre quand même les produits en diluant un peu plus la sauce, je vois pas pourquoi on se priverai de ces économies ? D’ailleurs ce n’est pas un cas isolé, en avril La libre annonçait que « les carabiniers ont arrêté vingt-cinq personnes soupçonnées d’avoir mis sur le marché italien sous l’appellation d' »huile d’olive extra-vierge » de l’huile végétale frelatée, dont ils ont saisi 25000 litres, a annoncé un responsable. »

Donc en fait, on en mange certainement depuis un petit temps de l’huile de moteur. Mais rassurons nous : « des publications de 2002 ont montré qu’on trouvait des traces d’hydrocarbures dans de nombreux aliments ou matières premières et provenant en partie de l’aliment lui-même mais aussi de contaminations atmosphériques. Les seuils trouvés sont parfois nettement plus élevés que les seuils consentis par la commission européenne ».

Ah bah oui c’est sûr ça rassure tout de suite. Vous savez sans doute que nous aimerions simplement ne pas être pris pour des poubelles à déchets toxiques, aussi limitée et acceptable que soient cette toxicité  !?

Le pire c’est que c’est pas fini… Vous êtes peut-être déjà au courant ? Si c’est le cas vous avez de la chance et vous avez de saines lectures :-D car… personne n’en parle. L’affaire a été révélée il y a plus d’un mois par le Canard Enchaîné et, si l’info a été reprise à ce moment là, depuis, plus rien. Au jour d’aujourd’hui, dans Google actus par exemple, on trouve seulement quelques sites d’info alternative ainsi que Le Point (voir ci-dessous). Silence TOTAL et assourdissant des médias. En avez vous entendu parler à la TV, radio ou la presse ? La Belgique n’étant pas concernée (a priori), il est plus « normal », à l’extrême rigueur, que l’on n’en parle pas ou discrètement, mais en France ?

Ah ça c’est le pompon ! Faut pas faire de vagues c’est ça ? D’après Indymedia « le Canard Enchaîné a ensuite publié des notes internes de l’ANIA (Association Nationale des Industries Alimentaires), qui montrent l’envers du décor, comment les industriels vivent la crise, en chiant dans leur froc [sic] et priant que l’info ne soit pas reprise et que le temps efface rapidement cette histoire. »

Ils veulent jouer avec nous, on va jouer avec eux. Après tout un Buzz ça peut le faire (souvenez vous du Purin d’ortie et du Monde selon Monsanto). Comment qu’ils disaient déjà ? Don’t hate the media, be the media. Diffusez, diffusez, parlez-en autour de vous. Quand beaucoup de gens seront au courant les médias seront bien obligés d’en parler (il en va de leur crédibilité), puis les autorités de s’expliquer (IDEM) !! Quant à l’image des agroindustriels en question, on s’en tape !

Les sociétés (et toutes leurs marques et sous-marques) concernées selon Le Canard enchaîné,  sont « Saupiquet, Unilever (propriétaire de Knorr, Magnum, Fruit d’Or, Miko, Planta Fin, Amora) mais également Carrefour Promodès et Auchan. Ainsi, on peut trouver cette huile de moteur dans des batonnets de Surimi, du cèleri rémoulade, de la soupe de poisson en conserve, du poisson pané, des paupiettes de veau, du thon et des sardines à l’huile, mais aussi dans la pâte à tartiner chocolatée, le blé pour petit déj’, les gauffrettes à la confiture, les barres céréalières et sucrées pour les enfants, les cookies et bien sur la mayonnaise, le tarama, la sauce béarnaise et enfin de la sauce vinaigrette. » 150 à 200 références sont concernées. Impossible de savoir avec précision lesquelles !!

Bon appétit ! Les consommateurs bio et boycotteurs des grandes surfaces peuvent se réjouir de leur choix ! Vous savez ce qui vous restent à faire pour les autres.

Merci de diffuser l’extrait ci-dessous du Canard Enchaîné, publié par Claire et Greg du Plancher des Vaches

Achetées en Ukraine, 40000 tonnes dhuile de tournesol coupée au lubrifiant pour moteur ont été distribuées en Europe. Et les produits concernés nont pas du tous disparu des rayons français.

Depuis le 5 mai, de mayonnaise, des plats cuisinés, de la vinaigrette industrielle, des conserves à lhuile, etc préparées avec de lhuile de moteur sont en vente dans les grandes surfaces. Et ce avec la bénédiction des pouvoirs publics et de la Commission européenne. Bien sur, le consommateur na pas été informé

Officiellement, tout commence le 21 avril dernier, quand le groupe Saipol, numéro un français de la transformation des oléagineux et accessoirement propriétaire de Lesieur, prévient la Répression des Fraudes que son usine de Sète, où est raffinée de lhuile de tournesol brute, il y a un sérieux pépin. Une grosse rasade dhuile achetée en Ukraine est farcie à lhuile de moteur, huile minérale dérivée dhydrocarbure. Et pas quun peu : daprès nos informations, sur 2800 tonnes dhuile apparemment irréprochable, livrées en France, 19 tonnes auraient mieux fait daller graisser des rouages et des pistons que des gosiers. Deux jours plus tard, la France informe officiellement ses voisins européens : cette cargaison fait partie dun énorme lot de 40000 tonnes, qui a atterri non seulement en France, mais aussi aux Pays-Bas, en Italie et en Espagne. Et cest tout le lot qui a été trafiqué ! De quoi, pour les escrocs, se faire du beurre : sachant que la tonne dhuile de tournesol brute est vendue 1800 euros et que daprès les confidences dun fonctionnaire de la Commission européenne, ce sont en tout pas moins de 280 tonnes dhuile de moteur qui ont été introduites en douce dans les containers, les margoulins dUkraine ont empoché un bénéfice de 504000 dollars (moins ce quils ont déboursé pour lhuile bidon, certes, mais celle ci coûte des clopinettes).

A partir du 26 avril, la Commission européenne et la répression des fraudes rendent publique lalerte. Officiellement, lhuile de tournesol frelatée mise en bouteilles et les plats préparés à partir de cette mixture ont tous été retirés des rayons et nont pas atteint le consommateur. Fort bien, mais, au fait combien de lots ont été retirés en tout ? Questionnée par Le Canard, la DGGCRF, autrement dit, la Répression des fraudes, explique que compte tenu du nombre dentreprises concernées, il est impossible den connaître le nombre exact. Chez Carrefour Promodès, enseigne qui possède la moité des grandes surfaces alimentaires en France, on admet du bout des lèvres avoir retiré pas moins de 200 produits concernés !

Bref, tout baigne. Sauf quil reste un léger problème : Saipol, la maison mère de Lesieur (laquelle marque a fait répondre au Canard par son agence de com quelle nétait en rien concernée), a reçu sa cargaison dhuile frelatée fin février. Et ny a vu que du feu. Jusquà ce quun mois plus tard un industriel du nord de lEurope, destinataire du même lot, linforme après analyse que quelque chose clochait dans lhuile de tournesol ukrainienne . Et ce nest quun mois plus tard que Lesieur a enfin sonné lalerte auprès de la Répression de fraudes. La question qui se pose est cruciale : combien de produits assaisonnés à lhuile frelatée ont été conditionnés et commercialisés entre-temps ? Saipol reconnait avoir raffiné lhuile en question pour la vendre ensuite à une trentaine de clients de lindustrie agroalimentaire1 , dont il refuse de citer les noms. Mystère et salade verte. []

Mais il y a plus sérieux : contrairement à ce quont dabord assuré la Commission européenne et les pouvoirs publiques français, tous les produits additionnés dhuile contaminés nont pas été retirés des rayons. En effet, le 2 mai, la Commission européenne sest fendue en catimini dune recommandation autorisant la vente de tous les aliments contenant moins de 10% dhuile de tournesol frelatée. []

Comme ladmet la DGCCRF dans une note adressée au Canard, le 7 mai, en labsence de toxicité aiguë, tant pis pour les mayonnaises et autres petits plats déjà vendus. Aucun rappel na été effectué .[]

[Le Canard enchainé, 14 mai 2008]

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