C’est ce qu’on pourrait penser en entandant les resultats du rapport réalisé par l’Académie de médecine, celle des Sciences, le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer), en association avec la Fédération des centres de lutte contre le cancer, l’Institut de veille sanitaire et l’Institut national du cancer.
J’avoue avoir été extrèmement surpris en écoutant la radio jeudi matin, et on dirait que je ne suis pas le seul….
Voici quelques liens vers des réactions de l‘Artac
http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200737/cancer-un-rapport-partiel-voire-partial_54931.html
http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=13999
http://www.20minutes.fr/article/180732/France-Il-est-urgent-d-apporter-des-reponses-a-la-pollution-environnementale.php
http://www.actu-environnement.com/ae/news/rapport_CIRC_causes_cancer_france_3396.php4
Je note plusieurs choses glanées dans ces articles:
- D’après l’ARTAC, le rapport ne tient pas compte des études de toxicologie et de biologie moléculaire. Il a par principe occulté de très nombreuses substances CMR (cancérigènes, mutagènes et/ou reprotoxiques) reconnues internationalement comme telles. Les dioxines et les pesticides ne sont par exemple pas pris en compte, ni même les effets de la radioactivité.
- Il ne s’agit donc pas d’un rapport sur les causes des cancers mais sur les facteurs de risque. Le problème c’est que ce rapport est incomplet et qu’il n’explique pas l’origine de 2 cancers sur 3. Or, sous-entendre que 2 cancers sur 3 ne trouvent pas d’explications n’est pas très rassurant
Quand au MDRGF, voici ce qu’ils en pensent:
Ce rapport est davantage un rapport de propagande quun rapport scientifique car :
- Il repose sur des études épidémiologiques sélectionnées. Oser affirmer que l’incinération n’a pas d’effet cancérogène alors que 2 études épidémiologiques sur 3 concluent à un lien est une malhonnêteté scientifique. Nier un lien entre pesticides et cancer procède de la même logique alors que des pesticides et non des moindres comme latrazine sont classés cancérogènes et ont été interdits à ce titre. Comment un rapport signé par le CIRC peut-il ne pas tenir compte dune étude émanant de ses propres équipes, celle de Stellarova en 2004 montrant que les cancers de l’enfant et de ladolescent progressent respectivement de 1% et 1,5 % par an en Europe depuis 30 ans. Cette progression, par principe, ne peut être un effet du vieillissement ou un effet du tabagisme et de lalcoolisme. De fait, le facteur environnemental le plus mis en évidence est celui des pesticides.
- Le rapport ne tient pas compte des études sur les registres de jumeaux nordiques montrant que 2 cancers sur 3 sont liés à lenvironnement au sens global du terme.
- Quant au tabagisme et à lalcoolisme, ils sont en diminution régulière depuis 30 ans pour le premier et 60 ans pour le second, ce qui se traduit par une diminution des cancers qui leur sont associés (cancer du poumon et cancer de lsophage chez lhomme). Comment peut-on expliquer un croissance des cancers par des facteurs denvironnement décroissants ?
- Le rapport ne tient que très peu compte des études toxicologiques chez lanimal au point même que le mot « perturbateurs endocriniens » nest pas employé une seule fois….. Il nest pas sérieux aujourdhui de ne même pas discuter cette hypothèse formulée depuis une dizaine dannées, alors que des milliers de publications la valident et quelle explique vraisemblablement pourquoi les cancers qui progressent le plus (sein, prostate, testicule) sont des cancers hormonodépendants.
Merci Pierre-Emmanuel d’Aelis pour m’avoir fourni pas mal de lien sur le sujet.