Je ne sais pas pour quelle raison, ma perception de ce moment à nettement évoluée depuis que je suis entrepreneur puis que je suis devenu papa.
Auparavant, il m’arrivait de dire « je m’ennuie, ça me saoule, qu’est ce que je fous là ». J’ajoutais soit »je pourrais gagner plus ailleurs avec un boulot plus excitant », ou bien « vu comme je m’ennuie, je ferais mieux de faire un boulot moins prenant et rentrer plus tôt le soir. Tans pis si je gagne moins ».
Aujourd’hui, ma perception de ces moments là est différente. Probablement parce que je sais au fond de moi que j’ai trouvé un équilibre de vie très satisfaisant et que pour rien au monde je serais près à le laisser filer. Dès lors, quand ce n’est plus l’adrénaline ou l’excitation qui me booste, je me transforme en chasseur. Quand je dois trouver les ressources en moi pour quitter ma famille pendant 3 jours afin de présenter mon produit, je me transforme en chasseur. Chasseur, celui qui se lève à l’aube pour aller chercher le gibier. Celui qui voit loin et qui reste concentré. Celui qui se dit « si tu ne fais pas ce que tu dois faire aujourd’hui, tu ne pourras peut être pas nourrir ta famille demain ».
Etre chasseur, pour moi ce n’est pas avoir les dents longues ou bouffer tout ce qui bouge. Je suis chasseur, pas la bête du gévaudan.
Etre chasseur, c’est rester focus, là tout de suite, pour une journée, une semaine. Pour qu’à mon retour, je puisse rapporter mon gibier au bureau: Un beau contrat, autour duquel nous festoierons avec les collègues, et dont nous rapporterons les plus belles pièces dans nos foyers pour nourrir nos familles.
Cette semaine, 7 jours après la naissance de mon deuxième enfant, je passe en mode chasseur, et je parcours la France.