Cet article a été rédigé pour Ecolo Info
Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) tel est le titre d’un livre de Marshall B. Rosenberg que j’ai aperçu dans une boutique ce matin. Quelques heures après, j’évoquais avec l’un de mes équipiers l’importance des mots qu’il utilise dans ses emails.
Cela m’a donné l’idée de vous parler des mots que je choisis régulièrement pour communiquer et notamment de quelques expression que je prends plaisir à remplacer par d’autres.
Joyeux Anniversaire –> Je célèbre ta naissance
Je commence par celle que je préfère.
Avant je disais « bon anniversaire ! » avec un sourire et une accolade certainement pleine d’amour. Et puis je me suis demandé quel était le sens de ce joyeux anniversaire ? C’est ta journée, alors je te souhaite qu’elle soit bonne ?
Pourquoi pas, ça ne serait déjà pas si mal. Et puis je me suis rendu compte que quand on célèbre l’anniversaire de la libération ce n’est pas pour lui souhaiter une bonne journée. C’était pour célébrer, cette année encore, cette libération et se souvenir, cette année encore.
Depuis je dis moins souvent bon anniversaire, et plus souvent « Sylvain, je célèbre ta naissance, je suis vraiment content que tu sois né. Je suis heureux quand j’évoque les bons moments déjà passés ensemble et je me réjouis à l’idée d’en passer encore d’excellent cette année. Vive Sylvain ! Et longtemps ! ».
Je suis fier de toi –> Tu peux être fier de toi
Celle-ci, m’a été soufflé par ma soeur, Christine Lewicki, qui est coach.
L’idée est de donner la possibilité à l’autre d’être fier par lui même. A-t-on vraiment besoin que les autres soient fiers de nous ? Ne peut-on pas se satisfaire nous-mêmes en nous affranchissant du regard des autres ?
Tu peux être fier de toi, c’est une invitation à prendre ta vie en main.
Je suis désolé –> Je te demande pardon
Ça c’est du lourd.
DR MaczekOne
Personnellement, je respire généralement profondément avant de le sortir ! C’est si simple de dire je suis désolé Mais cela ne m’implique pas du tout.
Demander pardon, c’est reconnaitre son erreur, simplement. C’est aussi proposer à l’autre d’accepter ce pas en avant pour nous pardonner en retour. Lors d’un week-end vivre et aimer, j’avais même particulièrement apprécié le rappel : Je te demande pardon pas forcément parce que j’ai tort, mais parce que je t’ai blessé.
Je n’ai pas eu le temps –> Je n’ai pas pris le temps
Cette expression m’a été rappelé par un commentaire. Dans la série responsabilité elle est pas mal aussi. On a souvent le temps. Un peu comme l’argent d’ailleurs (oui, je sais, pas tout le monde). Tout est relatif. On peut dire « je n’ai pas les moyens d’aller au resto » et dépenser 5 euros par jour en clope. Ce n’est donc pas une question de moyen, mais de choix. Le temps, c’est souvent un peu pareil. Souvent je dis « je vous prie de m’excuser, mais je dois vous avouer que je n’ai pas traité votre demande en priorité ». ça fait un peu mal, mais au moins, c’est juste la vérité.
Il y en a plein d’autres. Vous avez surement les vôtres aussi car il ne s’agit pas de parler bien ou mal, mais de communiquer, chacun à sa façon, avec ses mots, quelques qu’ils soient, pourvu qu’ils aient du sens.
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